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Il y a un siècle, la mort d’Aroden transforma la culture et la politique des nations de la mer Intérieure. Dans le nord lointain, dans un pays que l’on appelait autrefois le Sarkoris, elle changea le monde, en faisant sortir Golarion de son alignement métaphysique pour le faire pencher vers les Abysses, un royaume cauchemardesque du Grand Au-delà où résonnent les hurlements des âmes cruelles et des démons. La Plaie du Monde est certainement la plus grande menace envers la vie sur Golarion.

Histoire[]

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Deskari ravageant le Sarkoris

Des choses étranges apparurent tout d’abord dans la nation barbare du Sarkoris, une vaste terre broussailleuse au nord de la Numérie, qui était connue pour ses féroces guerriers recouverts de peinture et son étrange sorcellerie. Les mystiques sarkorians parlèrent d’un chaos naissant, d’un amincissement de la frontière entre ce monde et le suivant. D’étranges et voraces créatures hantèrent les tombes mystérieuses et les monticules funéraires des Buttes Nordiques, là où le culte du seigneur démoniaque Deskari, le chef de la Horde de Sauterelles et le héraut de l’Apocalypse, tourmentait les habitants du Sarkoris depuis longtemps. Quand Aroden était encore un mortel qui parcourait Golarion, il compta la défaite de Deskari et de ses fidèles parmi ses nombreux miracles. Il repoussa les fanatiques et leurs protecteurs démoniaques dans le Lac des Brumes et des Voiles et assura à nouveau la sécurité des Buttes Nordiques.

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Balor attaquant deux aventuriers

Il y a tout juste un siècle, d’étranges signes indiquèrent que le culte était de retour dans la région. Les habitants du Sarkoris s’inquiétèrent mais gardaient confiance : le retour d’Aroden dans le monde des mortels, comme annoncé par les prophéties, devait mettre un terme à ces machinations. Mais tous réalisèrent bientôt qu’il ne reviendrait pas. Quand Aroden mourut et que le monde subit la colère d’ouragans qui soufflèrent pendant des semaines, le Sarkoris connut des dernières heures bien sombres. De sinistres présages se réalisèrent lorsque des abominations infâmes envahirent rapidement les demeures des clans. Les habitants de cette nation furent dispersés et ainsi se propagea la légende d’une corruption insidieuse dans le nord, centrée autour de la Plaie du Monde, une blessure cosmique large de plus d’un kilomètre, rehaussée de flammes noires et située au sud-ouest de la cité barbare d’Iz. Plus on s’approchait de la Plaie du Monde et plus le monde matériel lui-même devenait imprévisible. Le terrain se modifiait sous nos yeux, changeait de forme avec une volonté délibérée de torturer, semblait faire souffrir la terre elle-même. Le centre de la Plaie se mit à vomir des créatures maléfiques, des monstruosités provenant des profondeurs des Abysses et, pratiquement en une nuit, celles-ci devinrent les maîtresses incontestées du Sarkoris.

Alors que la nouvelle de la chute du Sarkoris, aussi rapide que dramatique, se répandait, l’Église de Iomédae réagit rapidement. Encore sous le choc de la perte de leur divinité protectrice, la menace que représentait cette incursion démoniaque était exactement ce dont les fidèles de Iomédae avaient besoin pour combattre leur désespoir. Ainsi, ses champions et ses prêtres se jetèrent dans une croisade contre la Plaie du Monde avec un abandon presque total, non seulement pour atténuer l’horreur qu’ils ressentaient devant la mort d’Aroden, mais aussi parce qu’ils pensaient qu’il était de leur devoir de pacifier le Sarkoris et de sceller la Plaie, de terminer ce qu’Aroden avait entrepris des siècles auparavant en triomphant du culte de Deskari.

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Zuhra Aponavicius à l'époque de la conquête de Drézen

Pour y parvenir, les pontifes de ces religions organisèrent la Première Croisade Mendévienne, ainsi que les trois autres qui suivirent. Des disciples zélés de l’Héritière, originaires de tous les coins de l’Avistan, remontèrent le fleuve Sellen jusqu’au Mendev pour tenter d’aider les croisés. Les premiers efforts pour pacifier la Plaie du Monde furent couronnés de succès. Les hordes de démons furent repoussées et la contrée fut mise sous surveillance. Le chaos maléfique de la Plaie du Monde, qui semblait presque doté d’une conscience, ne se contenta cependant pas de rester dans les frontières qui lui avaient été imposées. La ville de croisés septentrionale de Drézen se trouvait autrefois à l’intérieur des frontières du Mendev mais, en 4638 AR, la contre-attaque des hordes de démons submergea ses défenseurs et ses protections magiques. La ville entière tomba sous l’influence des Abysses. Des dizaines de milliers de pèlerins et de guerriers périrent sous la vague de démons menés par la Marilith Zuhra Aponavicius qui suivit, ce qui affaiblit considérablement les armées du Mendev et nécessita la Deuxième Croisade Mendévienne.

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Carte de l'expansion de la zone infectée par la Plaie du Monde

L’arrivée de nouveaux croisés aida à stabiliser un nouveau front le long du fleuve Sellen, et la création du premier rempart de défenses magiques, les pierres de garde, permit de contenir la vague abyssale. Les croisés avaient construit une fragile barrière pour empêcher les démons de s’étendre vers le sud mais, à part ça, ils n’avaient fait aucun progrès majeur pour les éliminer de la région, et ceux-ci semblaient de plus en plus nombreux au fil des mois. Les fiélons les plus subtils parvinrent à créer de tels troubles et une telle méfiance au Mendev que la Troisième Croisade dégénéra en chasses aux sorcières, crises de paranoïa et querelles destructrices au lieu de permettre des avancées significatives sur le front. Les démons, eux aussi, étaient trop indépendants et désorganisés pour tirer profit des problèmes de leurs ennemis et leurs propres tendances à s’entre-détruire rendaient les actions coordonnées très difficiles. Ainsi, les quelques dernières décennies de ce conflit se caractérisent encore aujourd’hui par des victoires et des défaites mineures.

Géographie[]

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Carte de la Plaie du Monde

La géographie de la Plaie du Monde est désagréable et flexible, les particularités du paysage s'effaçant devant les yeux du spectateur. Cette fluidité empire à mesure qu'on s'approche de la faille au centre de cette région. Le voile fin entre Golarion et le Grand Au-Delà s'efface complètement à cet endroit, et des monstruosités démoniaques se déversent depuis les profondeurs des Abysses. Aux limites les plus distantes de la Plaie, là où elle touche les royaumes avoisinants, cette instabilité s'amenuise.

Sites d'intérêt[]

Bois-Frisson

Le Bois-Frisson occupe le sud-ouest de la Plaie du Monde. C’est un endroit où les fées ont lutté en vain contre la perversion grandissante des démons. La majorité des habitants du nord ont succombé et se sont transformés en demi- iélons ou pire. Au sud, la partie qui se trouve en Ustalav dissimule ses propres horribles secrets.

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Ruines de Drézen

Drézen

Voir Drézen

La plupart des villes et des bourgs en ruine de la Plaie du Monde étaient autrefois des cités sarkoriannes, mais ce n’est pas le cas de la citadelle croisée perdue de Drézen, un triste rappel de la trop grande confiance qui animait les croisés après la Première Croisade. Ceux qui ont péri dans sa chute se comptent par milliers. Beaucoup d’entre eux ont été submergés par une vague de chaos pur et pervertis en d’abominables hommes-bêtes du chaos, avant de se retourner contre leurs compagnons avec une frénésie cannibale. Ceux qui n’ont pas survécu ont été emmenés hors de la ville, à la Couronne du Monde, où leurs esprits angoissés ont été chargés en « âmes-en-peine blanches » capables de congeler un homme jusqu’à l’os d’un simple toucher. Les chapelles des croisés au sein de la cité ont été transformées en horribles autels du culte des démons, mais une grande partie de la ville est restée intacte ou a même été reconstruite. La maîtresse marilith de la ville, Aponavicius, est l’un des commandants démons les plus agressifs. Elle est prête à sacrifier des sous-fifres par milliers pour ne serait-ce que blesser ses ennemis. Une tentative de reconquête fut lancée au cours de la Quatrième Croisade sous le commandement du Général Vaklo, mais elle ne servit qu'à blesser la démone dans son orgueil.

Gundrun

La petite ville de Gundrun est unique dans la région, car on peut y trouver un semblant de vie normale. Loin du cœur de la corruption de la Plaie du Monde, quelques rares réfugiés du défunt royaume de Sarkoris tentent de s’accrocher à une pâle copie de leur ancienne patrie. Des colons courageux - peut-être même inconscients - reviennent des pays environnants pour mener une existence misérable dans les ruines, qui menacent de s’effondrer, de cette cité mise à sac il y a longtemps. Gundrun est une sorte de centre de troc pour les villages isolés éparpillés au sud et à l’ouest, en direction du Bois-Frisson et de la rivière Moutray qui s’écoule le long de la frontière avec l’Ustalav. En fait, les hordes de démons de la Plaie du Monde s’intéressent surtout au Mendev et ne se préoccupent pas beaucoup de leur lointaine frontière au sud-ouest. Mais Gundrun et ses environs ne sont pas pour autant dénués de danger, car les envahisseurs démoniaques y ont abandonné quelque chose. Les légendes locales nomment ce danger « Kakuen-Taka, la Faim qui Bouge ». Les histoires contées autour du feu le décrivent comme un essaim de minuscules et horribles démons qui animent des « demeures de chair », c’est-à-dire des restes rongés de géants, de mammouths ou de créatures similaires. Malgré ce danger omniprésent, de nombreux descendants des Sarkorians, même parmi les plus éloignés, estiment que la satisfaction de reprendre ne serait-ce qu’un centimètre carré de la terre de leurs ancêtres vaut bien de s’accrocher à cette contrée frontalière sauvage.

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Khorramzadeh, Roi des Tempêtes d'Iz

Iz

Voir Iz

La cité d’Iz, où la suie est omniprésente, se situe au centre de cette terre pervertie, juste à côté de la Plaie du Monde elle-même. Iz, qui était la plus proche des mines du plateau central du Sarkoris, a toujours été un centre de travail du métal et de la pierre, mais les fouets de ses maîtres démoniaques ont amené la production et l’importance de ces industries à des niveaux bien plus élevés que ceux de l’époque du royaume barbare. La vie dans les mines et les fonderies est extrêmement dangereuse, car les convulsions de la Plaie du Monde, sans cesse en expansion, provoquent de réguliers tremblements de terre et de violentes tempêtes qui modifient le vent, le climat et le terrain en un clin d’œil. Iz sera probablement avalée par la Plaie du Monde, un véritable soulagement qui permettra d’oublier cette ville de tourment et de honte. Mais pour l’instant, cet anéantissement se fait cruellement attendre.

Morte-Lumière

La cité hivernale de Morte-Lumière se situe à la source de la rivière Sarkora et est encerclée par des marais et des sources chaudes sulfureuses. Morte-Lumière était autrefois un centre mystique de la religion sarkorienne où se dressait un large cercle d’idoles dédiées à Pulura, la maîtresse des étoiles et des lumières mystérieuses de l’aurore. Aujourd’hui, c’est le lieu de prédilection des géants des marais et fiélons vivant dans les marécages de Bourbegelée qui entourent la ville. Ces derniers entrent souvent en conflit avec les clans guerriers des Royaumes des Seigneurs des Mammouths. Les démons n’ont pas semblé être intéressés par la poursuite de leur expansion vers l’ouest.

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Vue de la Plaie du Monde libérant des démons

Plaie du Monde

La caractéristique principale du défunt Sarkoris est la Plaie du Monde elle-même. Cette ancienne et étroite vallée, autrefois appelée les Buttes Nordiques, courait autrefois sur un peu plus d’un kilomètre et demi. Depuis, elle s’est agrandie d’année en année. C’est aujourd’hui un énorme canyon de plus d’un kilomètre et demi de large qui serpente sur des dizaines de kilomètres comme une balafre purulente à travers le paysage. La Plaie elle-même est une succession de visions d’horreur faites de plateaux tremblants et d’étranges pics sinueux. Son fond est rempli d’un précipité glacial de Chaos primaire congelé, un chaudron bouillonnant de lueurs multicolores et maladives qui brillent légèrement. L’air au-dessus de la Plaie du Monde est lourd de fumées pestilentielles zébrées d’éclairs multicolores. C’est dans son sillage que les hordes démoniaques sont les plus puissantes et l’on y trouve toutes sortes de monstruosités abyssales.

Storasta

Storasta se trouve à un peu plus d’une centaine de kilomètres de Nérosyan, en aval de la rivière. Cependant les murs étincelants du Diamant du Nord contrastent fortement avec les ruines décrépites, effondrées, noircies par les feux abyssaux et recouvertes de mousse en putréfaction ainsi que de broussailles épineuses de Storasta. Cette ville dévastée, autrefois réputée pour ses jardins et ses bosquets druidiques ouverts aux visiteurs mendéviens, est infestée par les lianes chasseresses, les tertres errants et les sylvaniens atteints par la corruption, à un point tel que même les démons trouvent cet endroit inhospitalier. Malgré cela, de nombreux Hézrous se sont installés sur les embarcadères moisis de cette cité. Les plantes aquatiques qui pullulent sur le lit de la rivière, comme sur ses rives, sont infestées de leurs serviteurs grindylows qui se tiennent prêts à s’en prendre à tous ceux qui oseraient approcher de l’eau.

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Areelu Vorlesh

Undarin

La ville d’Undarin, dont les nombreux ponts enjambent la rivière Sarkora aux eaux souillées, était autrefois un centre où les gardiens de troupeaux de l’ouest du Sarkoris venaient vendre ou abattre leurs bêtes, et où les mineurs du plateau central du même pays venaient eux aussi troquer leurs marchandises. Pendant les premiers jours de l’invasion, les parcs à bétail à l’ouest de la ville ont été utilisés dans un but abominable, mais ironiquement assez similaire à ce pour quoi ils avaient été construits : les malheureux captifs étaient humiliés dans ces enclos à animaux avant d’être amenés aux ravisseurs démoniaques qui, ensuite, s’en occupaient. L’édifice le plus notable de cette cité laide est un bâtiment accroché aux falaises de l’est. C’est là qu’habite la sorcière démoniaque Areelu Vorlesh, qui sert de conseillère aux seigneurs de guerre démons plus engagés dans le conflit.

Gouvernement[]

Aponavicius

Zuhra Aponavicius

La Plaie du Monde ne possède aucun gouvernement en tant que tel, seulement une coalition informelle de maîtres-démons suffisamment puissants et maléfiques pour forcer la loyauté des créatures plus faibles qu’eux, que ce soit par des assauts de sauvagerie pure menés par des Mariliths et des Balors, ou par des campagnes discrètes de terreur et d’anarchie orchestrées par des Succubes, des Incubes et parfois des Glabrezus persuasifs. Les seigneurs de guerre les plus puissants de la Plaie du Monde sont actuellement le Balor Khorramzadeh d’Iz, surnommé le Roi des Tempêtes à cause du manteau d’éclairs qui l’enveloppe en combat au lieu du linceul de feu typique de sa race, et la Marilith Zuhra Aponavicius, conquérante de la ville croisée de Drézen. La plus grande trahison se trouve peut-être être le nombre grandissant d’humains et d’humanoïdes qui jurent fidélité à l’armée démoniaque, souvent pour être transformés en demi- fiélons ou en démons à part entière.

La sorcière Areelu Vorlesh a longtemps occupé une position importante dans cette contrée dévastée en tant que conseillère neutre, à la fois grâce à sa puissance magique et ses connaissances encyclopédiques sur la Plaie du Monde et ses effets. Elle a commencé à étudier l’irruption de chaos pur avant la chute du Sarkoris, et elle venait juste de terminer sa transformation en demi-fiélon lorsque la Plaie du Monde s’ouvrit. Beaucoup pensent qu’elle a contribué de manière significative à l’éveil de la Plaie du Monde alors qu’en réalité, son rôle de sbire favori de Deskari est loin d’être à l’origine de la catastrophe, même s’il n’était pas mineur. Sa puissance, son savoir et sa sombre réputation - on dit qu’elle mène des expériences sur tous ceux qui la mécontentent - font que l’on ne vient que très rarement la déranger à Undarin, où elle s’est établie. De plus, le sombre architecte de la Plaie du Monde règne sur tous les démons. Il s’agit du seigneur démoniaque Deskari, une puissante entité que l’on dit être le rejeton d’un démon encore plus puissant, Pazuzu. On ne sait pas quels sont les projets ni les intérêts de Deskari en ce qui concerne la Plaie du Monde, à part faire venir les Abysses dans le Plan Matériel. Cependant, de plus en plus de rapports disent qu’il est actif dans les profondeurs de la Plaie et suscitent beaucoup d’inquiétude. Quels que soient ses plans pour le Sarkoris, son titre de Héraut de l’Apocalypse n’est pas usurpé.

Relations internationales[]

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Croisés du Mendev retenant un assaut des hordes démoniaques

La Plaie du Monde est haïe par presque toutes les nations avoisinantes, car ses frontières ne cessent de s'étendre sur les leurs. La Forteresse du Belkzen est le royaume le moins ouvertement hostile à la Plaie, ses habitants orcs bestiaux ne semblant pas si éloignés des sauvages démons. A l'ouest se trouve le Royaume des Seigneurs des Mammouths, dont les tribus mènent des escarmouches constantes contre les démons, spécialement autour de la cité orientale de Tolguth. Au sud de la Plaie du Monde se tiennent la Numérie et l'Ustalav, aucune des deux n'affrontant activement l'infection de la Plaie, mais toutes deux regardant leur voisin du nord avec peur. A l'est, on trouve la nation croisée du Mendev, l'opposant le plus véhément de la Plaie.

Le Mendev encerclait autrefois la Plaie toute entière, s'étendant de l'ancienne cité sarkorianne de Morte-Lumière aux ruines de Storasta et à la ville croisée perdue de Drézen. Maintenant, la plupart de son ancien territoire est tombée sous le joug des Abysses.

Habitants[]

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La Plaie du Monde est presque intégralement habitée de démons. Certaines personnes, assez téméraires ou folles pour tenter le voyage, traversent les déserts hantés de la région pour se rendre au Mendev ou à la Couronne du Monde, mais la seule forme de civilisation humaine permanente dans la région est à Gundrun. Le reste de la Plaie n'est peuplé que de crevasses et de fiélons.