L'Ordre de la Lance Enflammée était un Ordre de chevalerie des Croisades Mendéviennes. L'objectif principal de l'Ordre était simple : faire le nécessaire pour triompher de leurs adversaires démoniaques. Ils restaient toujours dans les limites de la loi et de la droiture, bien que naviguant souvent sur le fil du rasoir. Personne ne doutait de l'infaillible conviction des Croisés de l'Ordre, mais certains murmurent qu'ils se souciaient plus de la victoire sur le Mal que du maintien de leur propre pureté. La Commandante-Lancelette-Croisée Miammir, connue comme "l’Érudite" en raison du temps qu'elle passait dans les bibliothèques à la recherche de tactiques contre les démons, fut brutalement assassinée sur un champ de bataille au beau milieu de la Troisième Croisade. L'Ordre passa dès lors sous le contrôle de l'Intendant Dalgorn Faible-mais-Fort de la Citadelle, nouveau quartier général de la Lance Enflammée.
Autrefois éparpillé dans les diverses cités du Mendev, l'Ordre de la Lance Enflammée - comme tous les autres Ordres de la Croisade - fut affecté par la Reine-Croisée Galfrey à une citadelle frontalière sous le contrôle d'un conseiller de confiance, dans le cadre de son projet d'unification de la Croisade. Ainsi, le commandement des 1.700 hommes engagés dans cet Ordre fut confié à l'Intendant Nain Dalgorn Faible-mais-Fort, membre de confiance du cercle restreint des conseillers de la Reine depuis de nombreuses années. D'abord bénéfique pour l'Ordre, le Nain s'est avéré de plus en plus cupide et refermé sur lui-même à mesure que le temps avançait.
Le point culminant de ce revirement eu lieu en 4712 AR, lorsque les Héros d'Absalom missionnés par le Triumvirat de la Tour pour quérir leur aide contre une immense offensive démoniaque, se virent refuser l'aide demandée par l'Intendant, assis sur une montagne d'or. Peu après, en raison de la fragilité de leur forteresse suite à l'attaque des Démons, les Croisés de l'Ordre de l’Épée de l'Aube durent trouver refuge dans les citadelles voisines, abandonnant leur place forte. Peu après, la Reine-Croisée fut assassinée, et le Nain évinça rapidement les dirigeants de cet Ordre. Dalgorn fini par absorber l’Épée de l'Aube au sein de ses propres forces, déclarant hérétiques et condamnant à mort ceux qui lui résistaient en vertu des pleins pouvoirs qu'il avait reçus. L'Ordre de la Lance Enflammée, aveugle et manipulé par son Commandant, apporta tout son soutien au coup d'état de l'Intendant et se lança dans une immense traque purgatoire de ceux considérés comme des "Ennemis de la Croisade".
L'Ordre de la Lance Enflammée arriva à sa triste fin lorsque, enhardis par le retour des Héros d'Absalom après plusieurs mois de disparition, les rebelles menés par le Triumvirat de la Tour lancèrent un assaut globalisé sur la Citadelle, nouveau cœur du gouvernement mendévien, dans un conflit d'une journée connu par la suite comme la Bataille de la Citadelle. Parvenant à pousser le Nain à la fuite, et l'exposant comme possédé par un Invidiak, les derniers survivants de l'Ordre de l’Épée de l'Aube mirent au fer les membres de la Lance Enflammée. Grâce aux interrogatoires menés par les Inquisiteurs du Prélat Hulrun Shappok de Kénabres, les membres innocents ou inconscients des actes de l'Intendant furent réintégrés parmi les autres Ordres de la Croisade, principalement l’Épée de l'Aube. Ceux reconnus coupables de collaboration volontaire ou d'adhésion aux idées de Dalgorn Faible-mais-Fort, quant à eux, furent jugés et emprisonnés, les plus dévoués d'entre eux étant exécutés en place publique. L'Intendant, devenu hagard et amorphe suite à l'arrêt de sa possession, fut exécuté par le Général Vaklo Heidberg lui-même, et son nom fut effacé des registres de la Croisade, à jamais honnis par les Croisés du Mendev. Après des centaines d'années de dévotion à la Croisade, l'Ordre de la Lance Enflammée fut démantelé à cause des exactions de son dirigeant, permettant par là-même l'accomplissement du rêve de la Reine Galfrey d'unifier la Croisade sous une seule et même bannière.