Le Mendev est un territoire qui se définit par le conflit constant opposant ses habitants aux forces infernales venues de la Plaie du Monde. Le Mendev est actuellement au cœur de sa sixième Croisade qui, en plus de continuer la lutte contre les forces démoniaques, s'inscrit dans l'effort de guerre lié à la Céleste Guerre. À cette croisade s'ajoute une guerre inquisitoriale contre les tribus indigènes qui seraient susceptibles de développer des cultes démoniaques. Le Mendev est une terre de conflits qui, en dépit de son origine croisée, dégénèrent souvent en une guerre qui n'a de sainte que le nom.
Histoire[]

Au début de l’Âge des Prédictions Perdues, des histoires de monstres démoniaques se répandirent dans tout l’Avistan. La Geste du Sarkoris rapportait comment un cruel royaume barbare avait été vaincu par des horreurs cosmiques originaires du Grand Au-delà. La Ballade du Prince Zhakar racontait la courageuse expédition, dans une terre pervertie par le chaos, d’un groupe de héros mendéviens. Ils moururent les uns après les autres en se taillant un chemin vers le centre de la zone corrompue, qu’ils qualifièrent de « plaie dans le monde ». Les Églises, secouées par la mort d’Aroden, s’emparèrent de ces histoires populaires qui racontent l’apparition de la Plaie du Monde et les utilisèrent pour attiser la frénétique ferveur religieuse de leurs membres. Une croisade se forma dans le nord et se rassembla au Mendev pour combattre l’invasion démoniaque de la Plaie du Monde. Cependant, l’ardeur que ces croisés mettent à la tâche pourrait bien détruire la nation du Mendev, au passage.

Une Croisée du Mendev
Avant les Croisades, la plupart des gens du nord ignoraient tout du Mendev, ce fier royaume bâti par des exilés iobariens et des ratés. Comme le racontent les histoires qui attirent sans cesse de nouvelles recrues vers la croisade, le dernier prince du Mendev mourut dans les ruines du Sarkoris, près de la rupture de réalité que l’on appelle la Plaie du Monde. Au cours des premières années de l’Âge des Prédictions Perdues, la Plaie grandit sans rencontrer la moindre opposition. Mais alors que la nouvelle de cette incursion démoniaque se répandait, des croisés vinrent défendre Golarion.
Le Mendev, tel qu'on le connaît aujourd'hui, est une des nations les plus récentes de l'Avistan avec le Nirmathas, la fondation du pays remontant à la Première Croisade Mendévienne. Cette croisade fut lancée par l'église d'Aroden, alors en déclin, en vue d'enrayer la vague de chaos provenant de la Plaie du Monde et de monopoliser ses suivants dans une frénésie juste et droite. Ces croisades furent dirigées par les suivants de Iomédae, eux aussi avides d'une juste cause à défendre. Face au mécontentement général grandissant, attisé par les nobles dépossédés et les mercenaires oisifs qui erraient dans la région, certains aristocrates du Chéliax, de l’Isger et d'Andoran prirent peur. Ils rejoignirent l’église de Iomédae et financèrent la Première Croisade Mendévienne en 4622 AR. Des milliers de pèlerins remontèrent rapidement la Route Fluviale de Cassomir à Chésed puis traversèrent le Lac des Brumes et des Voiles vers le Mendev, où ils combattirent, arrêtèrent et même repoussèrent les hordes démoniaques. Les croisés fortifièrent les terres conquises et pendant presque une génération, la frontière fut tranquille. Tous reconnurent que la Croisade était un vif succès. Attirés par ces causes, des milliers de pèlerins répondirent à l'appel des deux églises et naviguèrent le long de la Sellen et à travers le lac des Brumes et des Voiles pour s'installer dans le territoire qui deviendrait le Mendev.
Cette première croisade permit de repousser les hordes démoniaques rapidement et fut considérée comme un succès. Les Croisés pensaient avoir définitivement vaincu leurs adversaires venus des profondeurs. Cet état dura une génération, pendant laquelle la frontière avec la Plaie du Monde demeura calme. On cessa de parler de victoire facile, cependant, lorsque les Démons reprirent leur assaut après avoir rassemblé une grande armée. Les croisés subirent de terribles défaites : la terre elle-même semblait se mouvoir, se transformer sous leurs pieds. Les Démons chevauchaient une vague de chaos qui brisait et traversait leurs rangs. Cette désastreuse invasion, ainsi que la perte totale de la ville-forteresse septentrionale de Drézen en 4638 AR, déclencha une Seconde Croisade. Les croisés arrêtèrent à nouveau l’assaut des Démons et, une fois ceux-ci repoussés, conçurent un nouveau stratagème. Une ligne de menhirs gravés de runes, les Pierres Gardiennes, fut érigée pour contenir les habitants et l’influence des contrées démoniaques. Ces pierres, qui doivent être entretenues avec des prières et des rituels précis, continuent de subir d’incessantes attaques de la part des Démons et de leurs serviteurs.

Les armées démoniaques étaient temporairement sous contrôle, mais les Démons changèrent à nouveau de tactique. Grâce à une minutieuse campagne d’infiltration, de séduction et de trahison, ils commencèrent à saboter les fragiles alliances à l’origine de la croisade. Cette campagne plus subtile fut à l’origine de plusieurs défaites pour les Croisés mais, surtout, elle parvint à ancrer un sentiment de suspicion et de paranoïa au Mendev. Aujourd’hui, c’est dans la ville frontière de Kénabres que ce malaise est le plus marqué. Là, un vieux prophète du nom de Hulrun dirige avec zèle un pogrom contre ceux qui vénèrent les Démons, et les années n’ont pas entamé sa passion pour l’inquisition.
La Troisième Croisade donne l’impression d’avoir été menée presque autant pour purifier la populace et les terres intérieures du Mendev que pour combattre au front. Déjà au cours de la Première Croisade, de nombreux Croisés avaient suspecté la culture iobarienne locale et sa foi druidique d’être corrompues par les Démons et les avaient jugés pour trahison. Rien qu’à Kénabres, depuis le début de ces procès, des centaines de Mendéviens de souche et de pèlerins ont péri sur le bûcher, et les chefs croisés ferment les yeux sur ces actes cruels, préférant se concentrer sur les affaires militaires. Mais l’ordre des Hérauts, créé lors de la Quatrième Croisade, a permis de considérablement limiter l’inquisition. Même à Kénabres, l’ardeur de cette institution a été quelque peu réduite, et de nombreuses personnes espèrent qu’elle s’éteindra complètement avec la mort du vieux prélat. Mais ici et là au Mendev, les flammes des bûchers brûlent encore, tout comme la passion des plus fervents zélotes de l’inquisition.
La reine Galfrey incarnait l’espoir que la Quatrième Croisade se recentre sur son véritable ennemi et ses idéaux : libérer le nord de la corruption de ce mal venu d’ailleurs. En Avistan et même au-delà, des hommes et des femmes résolus, déterminés, au caractère fort et à l’ambition sans limite se tournent encore vers le nord et, dans leur bouche, les Actes d’Iomédae ne sont pas seulement des mots ou des histoires, mais un appel sacré. Mais l'effort de guerre s'essouffla, et la Plaie continua de se répandre, les croisés ne servant plus guère que de garde-frontières ralentissant à peine les incursions démoniaques.
Aujourd’hui, la stabilité du Mendev est fragile, la brutalité et l’anarchie couvent sous la surface. Pendant ce temps, le chaos issu de la Plaie du Monde, capable d’altérer la réalité, envahit lentement mais sûrement de nouveaux territoires et étend son influence maléfique toujours plus loin au sud. Tôt ou tard, les Pierres Gardiennes cesseront de fonctionner. À moins que quelque chose ne change rapidement, la Plaie du Monde finira par recouvrir tout l’Avistan. Depuis le meurtre de la reine Galfrey et la destruction de nombreux bastions de la Croisade, le pays est au bord de l'effondrement. Cependant, la diminution des apparitions de Démons dans la Plaie rendent en quelque sorte ce territoire obsolète. L'élection démocratique du Triumvirat Sacré du Mendev, composé des dirigeants de la Tour ayant permit la fin d'un conflit séculaire et évité la destruction du monde, fut un grand chamboulement dans l'histoire du pays, mais ramena une certaine stabilité dans la nation brisée.
Le Mendev est une terre de contraste : c’est un bastion étincelant de loi et de bonté qui tient tête à la Plaie du Monde, un gouffre maléfique en pleine croissance qui menace toute la création. C’est une terre de pèlerins, de croisés et de roublards opportunistes, un bouillon de cultures diverses. Les étrangers engagés dans ces guerres saintes contre la corruption de la Plaie du Monde sont maintenant plus nombreux que les Mendéviens de souche, et ces derniers, mis de côté, sont traités comme des êtres inférieurs par les nouveaux habitants de la nation.
Historique des Croisades Mendéviennes[]
Première Croisade (4622 AR - 4630 AR)[]
Même si un nombre considérable de guerriers saints sont venus en aide les premières années qui suivirent l’ouverture de la Plaie du Monde, l’église de Iomédae n’a pas pu déclarer la Première Croisade avant 4622 AR à cause la crise qui suivit la mort d’Aroden. Quand la Première Croisade approcha du Mendev, les Démons avaient déjà depuis longtemps gagné le contrôle du Sarkoris central et d’une bonne partie du Mendev. La Première Croisade déferla sur les forces démoniaques, sa force décuplée par le nombre de Croisés et leur moral sans faille. Les Démons, pris par surprise, se retirèrent dans les Monts du Nord. Avec le Mendev et le sud du Sarkoris libérés, les croisés décidèrent de rester dans la région pour aider à la reconstruction, une offre que le Mendev accepta avec joie, ce qui n’était pas le cas des clans barbares du Sarkoris. Pendant les années qui suivirent, les Démons se contentèrent d’affronter les barbares aux Monts du Nord qui essayaient désespérément de reconquérir leurs terres, laissant le Mendev relativement intact.
Seconde Croisade (4638 AR - 4645 AR)[]

Un membre des Chevaliers du Dragon Rampant
Quand une deuxième vague de Démons fut vomie par la Plaie du Monde en 4636 AR, les croisés s’étaient installés dans leur nouveau foyer qu’était devenu le Mendev. Pour autant, ils prirent à nouveau les armes jurant de renvoyer la horde démoniaque au confins de la Plaie. Malheureusement, les Démons étaient non seulement plus nombreux que la première fois, mais aussi plus organisés. Sous les ordres de charismatiques commandants, les Démons usèrent de stratégie pour détruire les croisés : attaques éclair, téléports derrière les lignes ennemis, embuscades. Les troupes de la Marilith Zuhra Aponavicius capturèrent la ville de Drézen grâce à de telles tactiques, forçant l’église de Iomédae à déclarer la Seconde Croisade. Trop tard, car il était devenu évident que les Démons allaient gagner. Heureusement pour le Mendev, les Démons se concentraient sur l’ouest et le sud de la Plaie. Les leaders de la Croisade décidèrent alors d’abandonner le Sarkoris pour se concentrer sur la protection des frontières Mendéviennes. Ils érigèrent les Pierres Gardiennes le long des rivières de l’Ouest Sellen et de Moutray. Le prix fut douloureux à payer, mais la lumière des pierres piégèrent les Démons dans la Plaie du Monde, sauvant dix fois plus d’âmes que celles que la Croisade venait de sacrifier. Malgré le succès de cette stratégie, la perde totale du Sarkoris ne leurre personne sur l’aspect désastreux de cette croisade.
Troisième Croisade (4665AR - 4668 AR)[]
Maintenant contenus au sein du Sarkoris par les forces combinées des Pierres Gardiennes, des assauts des Seigneurs Mammouths et la distraction d’une nation entière à piller, les Démons continuent de se presser contre les frontières mais semblent relativement rester dans les limites de leur prison. De l’autre côté, les années passant, les croisés mendeviens devinrent de plus en plus fragiles face à la corruption grâce aux machinations subtiles du culte de Baphomet, qui a réussi à infiltrer un bon nombre de compagnies et d’églises du Mendev. Mais aussi parce que l’Eglise de Iomedae, en manque d’hommes, a acceptés dans ses rangs des fidèles moins dignes de confiance. La Troisième Croisade a été lancée avec comme ambition de galvaniser de nouveaux croisés, mais a finalement été le théâtre d’un auto-sabotage avec ses chasses aux sorcières et querelles internes. Au final, la Troisième Croisade ne servit a rien d’autre qu’amuser les Démons reclus du Sarkoris.
Quatrième Croisade (4692 AR - 4707 AR)[]
Après des décennies de règne abyssal, une nouvelle recrue s’ajouta aux rangs des Démons : Khorramzadeh, le Roi Tempête. Les érudits sont divisés sur la question : le Roi Tempête régnait-il depuis Iz depuis le début ou venait il d’arriver dans la région ? Quoi qu’il en soit, le premier assaut du Roi Tempête sur les frontières résultat en une terrible catastrophe qui fendit la Pierre Gardienne de Kénabres. La férocité de son attaque surprit les croisés, mais la Pierre tint bon. En réponse, l’Eglise de Iomédae appela à la Quatrième Croisade. Cette croisade devint la plus plus longue et la plus difficile pour les croisés, elle dura 15 ans au bout desquels elle se termina plus à cause de l’épuisement de l’effort de guerre qu’autre chose. Les Démons n’ont perdu que très peu, et depuis la triste conclusion de la Croisade, le moral est au plus bas.
Cinquième Croisade (4707 AR - 4712 AR)[]
Suite à l'échec de la Quatrième Croisade, les Croisés en lancèrent une cinquième, plus dans le but de ralentir l'expansion des Démons que de l'endiguer. Les soldats sont au plus bas depuis leur précédent conflit, et ils jouent désormais le rôle de garde-frontières, lançant de temps à autre des missions dans la Plaie dans un mince espoir de regagner du terrain. Les troubles parcourant Golarion depuis quelques temps ont aggravé la situation des Croisés, les Démons semblant pressés de quitter la Plaie et de descendre plus avant dans les terres. Il est dit que certaines cité des Rois de Linnorms seraient tombés entre leurs mains, et que les Démons seraient à la porte du Kyonin. Cependant, la ténacité de certaines places fortes comme La Tour, et la stratégie de la reine Galfrey de placer des hommes de confiance à la tête des différentes places-fortes, maintiennent une lueur d'espoir et empêche les différents Ordres de s'effondrer. La croisade prit soudainement fin lorsque les Démons de la Plaie cessèrent toute activité après la Bataille de la Tour et que la souveraine du Mendev fut assassinée. Il semblerait qu'après près d'un siècle, les Croisés du Mendev aient atteint leur but et éradiqué la menace que représentait la Plaie du Monde. La Cinquième Croisade a pris officiellement fin lorsqu'une nouvelle Croisade fut déclarée par le Conseil Transitoire.
Sixième Croisade (4712 AR - )[]
Après la chute de l'activité des Démons dans la Plaie et le meurtre de la souveraine du Mendev, le Conseil de la Tour devint le Conseil Transitoire, dirigeant le pays en attendant le choix d'un nouveau dirigeant. Les trois conseillers décidèrent donc de déclarer une nouvelle croisade, dont le but serait de prévenir et contenir tout retour de l'activité démoniaque, en observant les frontières et en effectuant des reconnaissances dans le désert. Les Ordres disparus furent réhabilités, tandis que l'Ordre de la Lance Enflammée fut réformé pour en évincer tous les traîtres. Le déclenchement de la Céleste Guerre a donné un but inattendu à la lutte des Croisés du Mendev.
Géographie[]

Le Mendev est situé à l'extrême nord de l'Avistan. Sa frontière nord est constituée par les gigantesques falaises de glace de la Couronne du Monde. À l'ouest, les Pierres-Vigiles permettent de faciliter la surveillance de la frontière avec la Plaie du Monde et de prévenir le pays des invasions démoniaques. À l'est, le pays est bordé par le lac des Brumes et des Voiles, vaste étendue d'eau qui fut traversée par les premiers pèlerins venus de l'est. Au sud, le Mendev possède une frontière commune avec la Numérie.
Sites d'intérêt[]
Château de Failleglace
Après un siècle de croisés à la fois motivés par la piété et l’avidité, les anciens donjons du Mendev qui n’ont pas encore été pillés sont relativement peu nombreux. Il existe cependant un endroit épargné qui date de la Première Croisade, lorsque les croisés entreprirent de bâtir une forteresse sur les hauteurs gelées de la Couronne du Monde pour contrôler la frontière de l’extrême nord. Le château de Failleglace fut abandonné alors qu’il n’était que partiellement construit, car il fut décidé qu’il serait trop difficile de le réapprovisionner en biens comme en troupes. Les ouvriers et la garnison devaient rentrer chez eux, mais les croisés envoyés pour les escorter découvrirent qu’ils avaient tous été massacrés et que leurs cœurs avaient été arrachés. Ils ne portaient cependant aucune trace de corruption démoniaque. Les Mendéviens indigènes attribuèrent ce massacre au légendaire Wendigo et le site fut frappé d’anathème puis rayé des archives des croisés. De sombres rumeurs courent toujours au sujet de ce qui s’y tapit.
Égède
La ville portuaire d’Égède, au sud-est du Lac des Brumes et des Voiles, est le seuil entre le Mendev et le reste du monde. La plupart des croisés, des pèlerins et des marchands arrivent via les Royaumes Fluviaux et la proche ville de Chésed en Numérie. Le commerce avec le Brévoy a également fleuri après la récente chute de la Maison Rogarvia. De nombreux nouveaux arrivants, ruinés par leur long voyage vers le Mendev et par les marchands sans scrupule qui se tiennent le long du chemin, s’établissent à Égède et se consacrent à des activités de production qui contribuent à l’effort de guerre, ou à prier et à jeûner régulièrement pour soutenir les soldats. Les unités trop fatiguées sont souvent déplacées du front vers Égède pour s’y reposer et s’y relaxer. Beaucoup de maisons closes clandestines et d’établissements paillards sont apparus récemment, à la grande consternation des factions de croisés plus puritaines.
Égelsée
La rivière appelée l’Égelsée, qui prend sa source dans la Forêt d’Estrovian, suit la frontière sud du Mendev avec la Numérie sur presque toute sa longueur. Les attaques audelà de la rivière, autrefois fréquentes, se sont atténuées avec l’arrivée des croisés au Mendev. Même s’il s’agit d’une rivière relativement courte, son importance stratégique pour le Mendev est immense, et pas seulement parce qu’elle est source d’eau pure et de poissons pour la capitale de Nérosyan.

Herne Vilhaur après son retour à la vie
Forêt d’Estrovian
La Forêt d’Estrovian occupe la majeure partie du sud du Mendev. Cette forêt, qui fut pendant longtemps une source de bois et de gibier, a acquis une réputation plus sombre au cours de la Première Croisade. Un célèbre chasseur de l’Andoran nommé Herne Vilhaur y fut mortellement blessé alors qu’il chassait un cerf blanc sacré dans les bosquets druidiques de la forêt. Ses compagnons l’abandonnèrent et le firent passer pour un déserteur et un traître afin de couvrir leur propre méfait. Les druides de la forêt, dont les protégés étaient peu à peu dépouillés par des étrangers bien armés, virent en Herne l’instrument de leur vengeance. Ils le pendirent à un ancien chêne dans la partie nord du bois et placèrent sur lui la « malédiction de l’épine hivernale », ce qui le changea en vengeur à cornes de cerf. Transformé par la magie des druides et par sa propre haine insatiable envers eux et ses compagnons infidèles, Herne fit de ses créateurs ses premières victimes, puis oublia tout ce qu’il savait, à l’exception de son nom, de sa vive méchanceté et de son irrépressible besoin de chasser. Dans les années qui suivirent, les méfaits de Herne donnèrent aux Mendéviens indigènes ainsi qu’aux intrus venus du sud une nouvelle raison d’avoir peur pendant les glaciales nuits d’hiver : il propagea sa terrible malédiction pour créer une race de sombres chasseurs à cornes de cerf qui vivent aux côtés des loups arctiques et des grands hiboux des neiges. Lors de sa mort, ces « hernes » - qui héritèrent de son nom - l’enterrèrent au pied du chêne où s’était produite sa renaissance maléfique. Cette terre est sacrée pour les hernes et on dit que le tombeau de leur géniteur est rempli de trésors funéraires. Les voyageurs qui passent dans la Forêt d’Estrovian et s’aventurent près du Chêne de Herne courent un grand danger.
Kénabres
Voir Kénabres
La petite ville de Kénabres dans le nord est le fief de la faction radicale qui mène, avec grand zèle, une chasse aux sorcières sous le commandement du vieux prélat Hulrun. Kénabres est également responsable de l’organisation des défenses le long de la frontière nord, et les généraux croisés Dyre et Marcovina doivent constamment s’opposer à Hulrun qui exige que les Croisés s’occupent des ennemis intérieurs.

Carte de Nérosyan
Nérosyan
Voir Nérosyan
Nérosyan est une ville-forteresse sans cesse construite et reconstruite. Elle protège l’endroit où se rejoignent la rivière Égelsée et la froide branche occidentale du Sellen qui coule vers le sud depuis la haute toundra et les éternels champs de glace plus au nord. La ville, qui a une forme de diamant, est située dans l’angle formé par les deux cours d’eau et divisée en sections par des bastions perpendiculaires destinés à ralentir la progression d’envahisseurs. Les murs sont dominés par des dizaines de tours, dont les sommets sont couverts d’écrans percés de meurtrières. Ces sommets sont également disposés en pente forte afin de se débarrasser des amas de neige et de protéger les défenseurs contre les ennemis volants. Les quatre portails de la Cathédrale Cruciforme, au cœur de la ville, permettent aux croisés de répondre rapidement aux menaces survenant dans n’importe quel quartier. Si on sait où regarder, on peut encore trouver dans Nérosyan de subtiles traces de son passé de ville-pirate. Néanmoins, de manière générale, c’est une ville aux objectifs bien clairs : sa force indomptable et sa beauté froide en font une lame affûtée dirigée vers la corruption qui se situe juste de l’autre côté de la rivière. Elle mérite donc bien son surnom de « Diamant du Nord ».
Gouvernement[]

La Reine-Croisée Galfrey du Mendev
Le Mendev était jusqu'alors, en théorie, gouverné par la reine Galfrey, l'Épée de Iomédae, une dirigeante noble et juste qui essayait de mélanger compassion et impératifs liés à la continuité des croisades. Elle possédait un pouvoir considérable à Nérosyan, mais son influence s’amenuisait en dehors de la capitale. Les commandants croisés ne sont pas tous aussi loyaux les uns que les autres. Et ils ne prennent pas tous les mêmes libertés avec l’autorité. De plus, il y a souvent des tensions entre les dirigeants religieux et militaires de la Croisade lorsqu’ils débattent des priorités à définir. Cependant, elle a récemment été assassinée par des dissidents obéissant à l'Intendant Dalgorn Faible-mais-Fort en accusant l'Ordre de l’Épée de l'Aube. Le pays est depuis lors au bord de l'effondrement et gardé entier par les efforts du Conseil Transitoire, composé des trois anciens membres du Conseil de la Tour.
Puis viennent les inquisiteurs zélés qui projettent sur tous leur ombre menaçante. Hulrun de Kénabres est le plus influent d’entre eux, mais il a de nombreux sympathisants à travers le Mendev. Pendant ce temps, les Hérauts tentent de concilier et de satisfaire tous les groupes dans l’intérêt de la Croisade. La reine et ses conseillers savent que la qualité des croisés qui rejoignent le Mendev est de plus en plus douteuse, mais ils ont un grand besoin de troupes et répugnent à renvoyer qui que ce soit. En même temps, ils entendent les cris des indigènes mendéviens persécutés tant par les inquisiteurs que par les bas templiers, brutaux. Mais à cause du manque de ressources, des divisions, et face à la terrible menace qu’est la Plaie du Monde, il est difficile de trouver des gens pour s’occuper de ces problèmes internes. Cependant, afin de régler ces dissensions au sein même de la Croisade, la reine a récemment commencer à envoyer discrètement des commandants en accord avec sa politique dans les forts les plus éloignés, ceux-ci étant les plus susceptibles de se diriger en autarcie. Ainsi, la souveraine espère pouvoir mener l'intégralité des Croisés au combat en même temps, tels une armée, afin de vaincre une fois pour toutes les Démons de la Plaie. En effet, si tous les hommes armés du pays se coordonnaient, ils formeraient la plus importante force militaire de Golarion. Force qui pourrait se retourner contre la reine si elle était soupçonnée de vouloir enlever leur liberté aux forteresses.

Prélat Hulrun de Kénabres, inquisiteur de la Croisade
Tous les croisés combattent en théorie sous la bannière blanche et or de Iomédae, qui est également le blason adopté par les Croisades Mendéviennes. Comme les croisés viennent d’un grand nombre de nations et de maisons nobles différentes, chaque fortification et chaque champ de bataille du Mendev est une explosion de couleurs où des étendards, des banderoles, des fanions, des enseignes et des bannières de toutes les formes, tailles et tons claquent dans les vents incessants des terres du nord. Certains représentent des titres entièrement inventés, grâce auxquels des inconnus venus du sud cherchent à s’attribuer un certain statut et certains privilèges dans le nord. Il est en effet impossible pour les Hérauts de Iomédae de vérifier chacun des titres de noblesse ou de chevalerie lorsqu’ils déterminent la préséance et attribuent les places d’honneur. Les bannières les plus respectées sont cependant celles qui sont accordées pour le comportement sur le champ de bataille - dont le blason comporte une épée, un bouclier ou un soleil rayonnant - et qui peuvent être gagnées par les soldats de tout rang, du plus bas au plus haut.
Habitants[]
Les habitants du Mendev composent un mélange étrange de personnes regroupant à la fois des intellectuels d'une haute moralité et des malfrats de la pire espèce. Alors que la plupart d'entre eux sont arrivés avec les croisades, d'autres sont natifs du pays et leur famille occupent le territoire depuis bien avant l'arrivée des croisés.
Les indigènes, natifs iobariens, partagent une partie de leur culture avec les habitants de l'ancien royaume de Sarkoris, maintenant appelé la Plaie du Monde. Les croisés ont tendance à considérer les Iobariens comme des citoyens de seconde zone principalement en raison du fait qu'ils pratiquent encore leurs cultes druidiques. Ce qui les rend suspects aux yeux des croisés zélotes, adeptes de religions plus traditionnelles. Cette suspicion s'est parfois transformée en inquisition et on a pu voir s'élever des bûchers accueillant les Iobariens en raison de leurs croyances hérétiques. Cette folie inquisitoriale s'est surtout développée durant la Troisième Croisade Mendévienne, à tel point que l'on s'est demandé si elle n'avait pas été lancée dans cet unique but. La suspicion à l'égard des Iobariens est accentuée par le fait qu'il n'était pas rare de trouver à Sarkoris des cultes dédiés au Seigneur-Démon Deskari qui fut pourchassé et détruit par Aroden lui-même.

Général Vaklo Heidberg, Grand Maître de l'Ordre de l’Épée de l'Aube, héros des trois dernières Croisades Mendéviennes, et membre du Conseil Transitoire
Les croisés constituent la seconde partie de la population du Mendev. Ils arrivent chaque semaine par navires entiers, traversant le lac des Brumes et des Voiles à destination de l'objectif de leur pèlerinage. Les migrants ont formé une population très disparate. Les premiers croisés, arrivés lors de la première Croisade Mendévienne, étaient constitués de prêtres et de paladins, de vertueux nobles à la moralité sans faille, adeptes de dieux bons. En revanche, les migrants venus avec les croisés de la quatrième Croisade Mendévienne sont beaucoup moins vertueux. Beaucoup de mercenaires ont afflué et surpassent maintenant en nombre les croisés sincères. Cette situation a été aggravée par le fait que beaucoup de nations du sud de l'Avistan voient dans ces croisades l'occasion de se débarrasser de leurs dissidents politiques, de leurs criminels et de ceux qu'elles considèrent comme indésirables.
Ordres de Chevalerie[]
Les Paladins du Mendev sont répartis dans de nombreux Ordres afin d'organiser la lutte contre les Démons. Chaque Ordre est une sorte d'Etat indépendant, obéissant aux grandes lignes des décisions de la Reine Galfrey mais agissant globalement selon les décisions de leurs commandants.
Les plus importants de ces Ordres sont :
- L'Ordre de la Lance Enflammée, sous l'intendance de Dalgorn Faible-mais-Fort
- L'Ordre de l’Épée d’Émeraude
- Les Chevaliers du Dragon Rampant
- L'Ordre de l’Épée de l'Aube, sous l'intendance d'un Conseil Gouvernant composé du Général Vaklo Heidberg, le conseiller Zaaryt, et l'Aasimar Maari.
- L'Inquisition, dévouée au Prélat Hulrun Shappok