Royaume forgé durant l'Âge du Destin par un puissant nécromancien, le Geb est désormais renommé pour être une terre de non-morts, et tandis que les plantations remplies de travailleurs zombies puissent marquer les esprits, il y a bien plus au Geb.
Histoire[]

Geb, Roi-Fantôme du Geb
Au Geb, on trouve partout des traces de l’interminable guerre qui fit rage pendant des siècles entre Geb et Nex, surtout au nord, à proximité de l’étendue ravagée que l’on appelle la Désolation de Mana. Nex et Geb poursuivirent leur combat pendant les premiers siècles de l’Âge du Couronnement, échangeant de brutales attaques magiques. Au plus fort du conflit, Geb utilisa de puissants sorts de Souhait pour vider les terres de Nex de toute vie, ce qui transforma en zones sinistrées les territoires à l’extérieur des villes, qui elles étaient protégée par magie. Nex contre-attaqua en invoquant une série de cataclysmes dévastateurs sur le Geb, tuant des dizaines de milliers de personnes.

Arazni, Reine-Catin de l'archimage Geb
Plutôt que d’admettre la défaite, Geb répliqua en animant les cadavres de son peuple décimé en une vaste légion de morts-vivants. En 576 AR, Geb tenta d’assassiner Nex et sa cour en assiégeant la capitale nexienne de Quantium avec des nappes empoisonnées de brouillard jaune. Même si ce siège tua des milliers de personnes, Nex lui-même disparut mystérieusement de sa forteresse palatiale, Bandeshar, et n’a plus donné signe de vie depuis.
Geb passa les décennies suivantes à angoisser amèrement, incertain du sort de son rival et privé de la victoire qu’il avait tant désirée. Finalement, en 632 AR, ses incertitudes devinrent trop intenses et Geb se suicida de manière rituelle. La mort n’offrit aucun répit au nécromancien immortel. Convaincu que Nex avait d’une manière ou d’une autre échappé à sa vengeance, Geb revint sous la forme d’un fantôme enchaîné à Golarion jusqu’à ce que son triomphe sur son adversaire soit certain. Après son retour, il inaugura un nouvel âge sinistre de nécromancie.
Les pays voisins prirent rapidement des mesures et lancèrent des raids, des blocus navals et des assauts qui entravèrent le Geb pendant des millénaires. Même des ennemis venus du lointain Avistan participèrent et tentèrent de se bâtir une réputation de héros en frappant le « royaume mort-vivant » à la périphérie du monde connu. Les restes des Chevaliers d’Ozem, pourtant largement inférieurs en nombre, lancèrent un assaut avorté dans le siècle qui suivit la fin de la Croisade Étincelante. Les arrière-petits-enfants des héros du Dernier-Rempart qui avaient permis d’emprisonner le Tyran-Qui-Murmure sous la sombre tour de Gibet voulurent accroître leur renommée en triomphant d’un autre tyran mort-vivant de Golarion, Geb, le Roi Fantôme.
Pour prix de leur orgueil, Geb réanima les cadavres des sept soi-disant assassins et les transforma en Chevaliers Tombaux. Il les envoya au nord, en Avistan, avec pour ordre de lui ramener le corps d’Arazni, la demi-déesse protectrice des chevaliers qui mourut au plus fort de la croisade et que ces derniers vénéraient encore comme l’ancien héraut d’Aroden. Geb réanima son cadavre et en fit sa Reine-Catin. Au fil des siècles, ses murmures empoisonnés l’ont poussée à se retourner contre les Chevaliers d’Ozem et Iomédae, celle qui lui succéda. Aujourd’hui, Arazni siège de son plein gré sur le trône de Méchitar et cela fait huit cents ans qu’elle règne avec cruauté aux côtés de Geb.
Depuis la disparition de son chef énigmatique, le Nex a presque complètement cessé les hostilités contre le Geb. Les récoltes ramassées par les zombis du Geb représentent le plus gros de l’alimentation du pays et ils les échangent contre toutes sortes de marchandises et de composantes rares qui servent dans l’étude et la pratique de la nécromancie. Si la haine du chef du Geb pour son ennemi juré brûle encore, même après des milliers d’années, les gens du peuple se soucient bien peu de l’ancien conflit avec le Nex et, en dehors du paysage et des habitants dangereux de la Désolation de Mana, le commerce entre les deux pays ne pourrait pas être plus florissant.
Le Nex s'étant allié au Conseil Unifié d'Absalom dans la Céleste Guerre, le Geb a naturellement choisi le camp adverse, refusant de se battre aux côtés de son ennemi séculaire.
Géographie[]

Le Geb est situé au sud du Garund, le plus au sud affiché par la plupart des cartes Avistanaises. Il est frontalier des Monts Brisés de l’Étendue Mwangi tandis que le Champ des Dames sert de tribut aux pouvoirs personnels de Geb. Au nord, le Geb touches la Désolation de Mana, cicatrice permanente de l'antique guerre entre Geb et Nex. A l'est, les terres du Geb rencontrent le bleu pur de l'Océan Obari.
Malgré les menaces constantes des armées étrangères, le plus grand danger pour le peuple du Geb vient de la Désolation de Mana. D’étranges aberrations et des créatures d’autres mondes capables de se déplacer furtivement en sortent soudainement pour s’attaquer aux habitants du nord du pays. Au même titre que les meutes de goules sauvages et les groupes de zombis affamés et rapides, ces créatures représentent un péril pour les voyageurs qui se déplacent d’une ville à l’autre, ce qui explique pourquoi la plupart des villes gebbites sont entourées de solides fortifications.
Sites d'intérêt[]
Bois Axan
Le bois Axan méridional - une « forêt » pervertie faite d’arbres détruits par magie, aujourd’hui morts ou morts-vivants - abrite d’étranges créatures d’énergie négative et des ombres que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur Golarion, comme des dryades mortes-vivantes, des loups rusés imprégnés d’obscurité et de haine, et d’énigmatiques licornes du crépuscule.
Champ des Dames
En 4329, la Reine-Pirate Mastriel Slash mena une armée de guerrières à travers la frontière sud du Geb. Ces femmes téméraires fuyaient un conflit au cœur du Garund et attaquèrent le Geb dans une tentative désespérée de se créer un nouveau foyer. Geb leur fit payer leur impudence en transformant en pierre l’armée toute entière, juste avec quelques mots de pouvoir, immortalisant leur défaite dans ce que l’on appelle aujourd’hui le Champ des Dames.
Méchitar
Voir Méchitar
La capitale du Geb est une ville de pyramides construites dans le style de l’ancien Osirion, chacune abritant l’un des Seigneurs Sanglants ou une autre puissante famille aristocratique. La plus grande de ces pyramides, le Cinérarium, est le palais de Geb et de sa Reine-Catin. Cet édifice aux murs de jais et d’obsidienne polis dépasse cent quarante mètres et domine le centre de la ville. Le plus grand temple de Méchitar est dédié à Urgathoa. Il s’agit de la Cathédrale des Épiphénomènes, qui occupe à la fois des prêtres vivants et des prêtres morts-vivants. Le port de Méchitar abrite des navires de nombreuses nations et sert de principal point de départ aux exportations de nourriture du Geb.
Requiem
La lugubre ville de Requiem se situe aux pieds des Montagnes Brisées dans l’ouest du Geb. La ville elle-même est un ossuaire, construit à partir des os des Gebbites qui ne pouvaient ou ne voulaient pas être réanimés en morts-vivants après leur mort. Requiem abrite également le Seuil Vide, un temple dédié à Zon-Kuthon.
Yled
La plus grosse partie des légions mortes-vivantes du Geb, principalement des zombis et des squelettes, est stationnée dans la ville d’Yled, près de sa frontière avec la Désolation de Mana. Le Mur d’Os, une longue barrière d’os jaunis, ceint la ville et peut être animé par les Seigneurs Sanglants pour défendre la ville en cas de siège. Yled, la plus grande ville du Geb, abrite plusieurs collèges et laboratoires de recherche en nécromancie. Le plus connu est le Mortuarium, une tour torsadée qui s’élève au-dessus des sommets de la ville comme un bras décharné et griffu.
Gouvernement[]

La Reine-Catin sur le trône de Méchitar
Depuis quelques siècles, Geb se consacre à une vie de contemplation et de tourment psychologique. Il laisse la majorité des affaires quotidiennes du royaume à Arazni, sa Reine-Catin. La malédiction qui lie son esprit à Golarion l’empêche de s’aventurer hors des frontières de son pays, ainsi les rares fois où il se manifeste, c’est exclusivement au Geb. Malgré son absence, son ombre plane lourdement sur le pays. Des milliers de statues à son effigie bordent le avenues sinueuses et les balcons arqués de la nation, et son glyphe personnel orne le drapeau national. La plupart des lanceurs de sorts du pays suivent son exemple et concentrent leurs efforts sur la nécromancie, un savoir national qui attire des mystiques de tout Golarion obsédés par la mort. Car les morts-vivants ne sont jamais aussi nombreux ni aussi libres de leurs mouvements que dans les rues et les champs du Geb.
Après des siècles de règne de morts-vivants, les bibliothèques du pays sont les plus grands dépositaires de connaissances nécromantiques de ce monde. Arazni, l’ancien héraut d’Aroden, avilie et réanimée, sert de « façade publique » à Geb vis-à-vis du monde extérieur et s’occupe du plus gros des affaires politiques quotidiennes du pays. Elle a gardé auprès d’elle les Chevaliers de la Tombe qui ont « sauvé » son corps du Dernier-Rempart, comme serviteurs et envoyés personnels. Toutefois ils ne sont plus que cinq. Les Chevaliers d’Ozem, tenaces malgré leurs difficultés, traquent sans cesse leurs anciens camarades pour leur accorder le repos éternel. Pire, avant qu’elle ne soit réanimée, les bons chevaliers ont retiré plusieurs organes internes à Arazni et les utilisent comme reliques religieuses. Même aujourd’hui, ces artefacts éparpillés sont connus pour exercer un certain pouvoir sur elle, et pour contenir tout ce qui reste de son ancienne bienveillance. La Reine-Catin craint que ses ennemis n’emploient ces reliques contre elle et se fait un devoir de les traquer et de les détruire.

Aristocrate vampire du Geb
Les Seigneurs Sanglants représentent les nobles les plus puissants du Geb. Ils se composent d’une soixantaine de nécromanciens placés sous les ordres du chancelier de Geb, le seigneur vampire Kemnebi. Autrefois, ce groupe se composait uniquement de magiciens mortels mais aujourd’hui, il compte une majorité de morts-vivants, dont des vampires, des spectres, des momies, des obscurs et des liches. Les nobles de moindre rang sont des mohrgs, des âmes-en-peine, des ombres et des goules, de misérables créatures animées par une haine éternelle. Ces êtres cruels et maléfiques pour lesquels les Seigneurs Sanglants n’ont aucun respect et auxquels ils n’accordent que des moqueries, se vengent sur les mortels et les morts-vivants dépourvus d’intelligence à coups de railleries impérieuses et méprisantes, alors qu’ils se drapent dans de fines soieries venues de pays étrangers et prétendent appartenir à la haute aristocratie.
Un corpus de lois complexe et rébarbatif protège les droits des mortels et des morts-vivants intelligents. Ces « Lois Mortes » protègent également les vivants contre les appétits cruels des morts, régulent certains aspects de la nécromancie, interdisent la canalisation d’énergie positive et indiquent le traitement et l’entretien à accorder aux esclaves, morts ou vivants.
Les morts-vivants intelligents possèdent les mêmes droits que leurs confrères vivants, et parfois plus qu’eux. Les morts-vivants qui ont besoin de se nourrir des vivants disposent d’un cheptel élevé à cet effet, ce qui offre une certaine protection aux visiteurs mortels qui craignent de sentir des dents effilées sur leur cou au milieu de la nuit. Comme dans tout pays, tout le monde ne suit pas la loi à la lettre et plus d’un groupe, surtout dans la basse noblesse des goules et chez les aristocrates vampires, cherche ouvertement à la circonvenir. Pour les vivants, le Geb est un endroit plus sûr que ce que la plupart des étrangers craignent, mais les voyageurs prudents feraient bien de rester sur leurs gardes, et d’avoir de l’eau bénie à portée de main.
Relations internationales[]
Même si l’on dirait parfois que le monde entier concentre son hostilité contre le Geb, ce dernier ne fait pas la guerre à ses voisins, cherchant plutôt à influencer les autres pays par de subtiles manoeuvres d’espionnage et de constantes tentatives d’intimidation. Comme la classe dirigeante du Geb ne vieillit plus, les chefs de la nation peuvent se permettre d’ourdir des complots qui s’étalent sur plusieurs siècles. Tout le royaume est entièrement dépourvu de sentiment d’urgence, en toutes choses, et les visiteurs se rendent souvent compte que le meilleur moyen de conserver sa santé mentale lors d’un séjour prolongé au Geb est de suivre les règles suivantes : respecter la loi du silence et détourner le regard.
Le pays entretient de bonnes relations avec les territoires voisins de Jalmeray, du Katapesh et du Qadira. La chaîne des Montagnes Brisées offre une excellente protection contre tout ce qui viendrait de l’Étendue Mwangi ou de la Jungle Hurlante. Seul le Dernier-Rempart nourrit toujours une réelle inimitié à l’encontre du Geb, car les Chevaliers d’Ozem sont incapables d’oublier ou de pardonner le vol du corps d’Arazni dans leurs chambres fortes.
Habitants[]

Au début de la guerre contre Nex, la plupart des Gebbites étaient des humains bien vivants, des descendants d’une ancienne colonie osirionienne, qui favorisaient légèrement la nécromancie pour s’adapter aux goûts de leur seigneur immortel. Les morts-vivants gagnèrent de plus en plus d’influence dans la société gebbite car Geb réanima des légions entières de guerriers et finit par se réincarner lui-même en fantôme. Aujourd’hui, les morts-vivants sont la société gebbite. Et plus les années passent, plus les humains et les autres créatures vivantes sont marginalisés. Les nécromanciens mortels restent une exception essentielle à cette dynamique et bénéficient de sorts, d’amulettes et de rituels pour les protéger contre les morts-vivants, voire même leur permettre de les contrôler.
Les mortels les plus puissants du pays appartiennent au groupe des Seigneurs Sanglants, les apprentis personnels de Geb qu’il forme à la magie noire dans l’inquiétant Mausolée d’Ébène de Méchitar. Ce sont eux qui s’occupent des affaires quotidiennes du royaume. Beaucoup de Seigneurs Sanglants ont embrassé la non-vie pour prolonger leur règne de plusieurs siècles, mais d’autres sont restés mortels et passent leur temps, non sans angoisse, à éviter les boissons empoisonnées et les spectres affamés.

Par décret royal, tous les mortels qui succombent sur le sol du Geb sont réanimés comme morts-vivants dépourvus d’intelligence et servent d’esclaves dans les champs luxuriants et les demeures des citadins. Les mortels qui possèdent assez d’ambition et un statut social suffisant peuvent éviter cette situation en se soumettant volontairement à de sombres rituels - ou plutôt à une exécution pure et simple - menés par de puissants morts-vivants intelligents qui les ramènent à la vie dans une version pervertie de leur ancienne forme. Pour les Gebbites, cette transformation est un acte de fidélité ultime, car ils se donnent alors aux pouvoirs nécromantiques de leur souverain fantomatique immortel.
Economie[]
Le climat luxuriant de Geb combiné aux vents chauds de l'Océan Obari créent des plaines luxuriantes au Geb, permettant aux semences de prospérer. Les champs sont principalement entretenus par des morts-vivants sans intelligence, et les aliments sont la principale exportation du Geb. Avec relativement peu de vivants à nourrir, la production est échangée contre des composants rares et des biens de luxe. Ils échangent également de la nourriture avec Alkenastre-Ville en échange du Vin Glacé de la cité-état, qui est un plaisir de la noblesse gebbite. Le Geb exporte également vers les nations de la Mer Intérieure.
En signe d'amitié, la nation fait un don annuel de cadavres et d'esclaves aux goules de la cité de Nemret Noktoria, située en Ombreterre sous l'Osirion.